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COMPTE RENDU ANALYTIQUE DE LA SEANCE PLENIERE DU MERCREDI 04 MAI 2022
Ordre du jour : cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2022.
Président de séance :
Monsieur Aboubacar TOGUYENI
Président de l’ALT
Secrétaires de séance :
– Monsieur Missa William Sosthène SANOU
Premier Secrétaire parlementaire
– Monsieur Saïdou KAONDA
Deuxième Secrétaire parlementaire
Ordre du jour : cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2022.
La séance plénière du mercredi 04 mai 2022, consacrée à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’année 2022, s’est ouverte à 16 heures 01 minute.
Conformément à l’article 25, alinéa 5 du Règlement de l’Assemblée législative de Transition (ALT), l’hymne national, le Di-taa-Niyé, a été exécuté avec l’accompagnement de la Garde nationale, suivi de l’observation d’un temps de recueillement en souvenir des illustres disparus de la Nation.
1. Le quorum
La vérification des présences a donné le quorum suivant :
– absent excusé : 01
– absents non excusés : 00
– députés présents : 70
– procuration : 00
– votants : 70
Cette cérémonie a été rehaussée par la présence de Son Excellence Monsieur Albert OUEDRAOGO, Premier ministre, de Présidents d’institutions, de membres du gouvernement, de membres du corps diplomatique et d’autres personnalités.
2. Les annonces
Le Président de l’ALT a rappelé que la présente session a été convoquée, conformément aux dispositions de l’article 28 de la Charte de la Transition et de l’article 25 du Règlement de l’ALT.
En outre, le projet d’ordre du jour de la session, établi par la Conférence des Présidents, réunie le mercredi 04 mai 2022, a été adopté.
3. Le discours du Président de l’Assemblée nationale
A l’entame de son discours d’ouverture, le Président de l’ALT a relevé que le pays traverse, depuis près de sept ans, une crise sans précédent de son histoire post-coloniale.
C’est au regard de cette situation qui était devenue insoutenable, que l’avènement de la présente Transition est intervenu. Ainsi, le Président a interpellé les consciences individuelles à mesurer, non seulement la délicatesse de la mission, mais aussi l’importance du rôle que les députés de la Transition sont appelés à assumer. Il faudra alors tout mettre en œuvre pour jouer pleinement cette mission, à savoir « contribuer à la refondation de l’Etat burkinabè à travers une action parlementaire audacieuse, résolument orientée vers l’intérêt supérieur des populations burkinabè ». La particularité de cette législature devrait permettre de redonner à la Nation les raisons de son espérance pour des lendemains meilleurs.
En vue de restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions républicaines, surtout le parlement, le Président a émis le vœu que chacun, de par son comportement au quotidien, soit un exemple empreint de modestie, d’humilité, d’engagement au travail et de patriotisme.
Par ailleurs, cette transition se donne pour mission la refondation de l’Etat, à travers la mise en place d’institutions fortes et équilibrées, gages de stabilité et de consolidation de la démocratie. Les différentes réflexions et contributions devront donc aboutir au passage à la Cinquième République avec une Constitution qui définit mieux les équilibres institutionnels et qui permet au pays de résister mieux aux différents chocs endogènes et exogènes.
Au plan sécuritaire, le pouvoir législatif est encore plus interpelé dans cette lutte contre l’insécurité qui gangrène sérieusement la cohésion sociale. Aussi, les députés, au regard de leurs prérogatives, auront pour missions d’initier des propositions de loi ambitieuses pour corriger les déséquilibres créés, d’adopter des projets de loi, sans votes mécaniques, mais au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. La Représentation nationale devrait contrôler bien, et de façon opportune, l’action du gouvernement à travers les mécanismes de contrôle parlementaire, surtout en ce qui concerne la gouvernance du secteur de la sécurité et de la gestion humanitaire.
Au titre des aspects liés au développement, le parlement compte amener le gouvernement à trouver les réponses idoines aux questions suivantes :
– la résorption des écarts entre centres urbains et milieux ruraux dans les domaines clés du développement ;
– la prise en compte de l’épineuse question de la sécurité foncière dans le pays ;
– la réduction des inégalités encore fortes et persistantes entre les hommes et les femmes, entre les adultes et les jeunes ;
– le regard des parlementaires sur le phénomène de lutte contre la corruption, la vie chère, l’impunité, etc. ;
– les mesures à prendre par l’Exécutif pour faire face à l’incivisme généralisé des populations et l’absentéisme dans les administrations.
Selon le Président, les députés ont donc un rôle majeur à jouer pour une société burkinabè plus juste, plus humaine et plus transparente, et c’est à cela qu’ils sont invités, tout au long de leur mandat, à en faire un sacerdoce.
En plus de la crise socio-économique, le Burkina Faso a toujours mal à sa gouvernance publique. Ainsi, le Président a interpelé tout un chacun, afin d’asseoir les bases d’une gouvernance publique vertueuse et porteuse de prospérité partagée, de justice sociale et régionale, de respect des droits humains et de l’intérêt général ; une gouvernance publique qui favorise la transparence.
Abordant la vitalité politique du pays, le Président, tout en rendant hommage aux femmes et hommes politiques, n’a pas manqué de leur demander une réelle introspection, en tant que leaders, pour redessiner une nouvelle façon d’être politique et d’agir en politique.
A l’endroit des amis du Burkina Faso, ainsi qu’à leurs peuples respectifs, l’Assemblée législative de transition, par la voix de son Président, a traduit ses remerciements pour le partenariat en matière de développement du Burkina Faso. Il leur a lancé un appel pour que cette coopération se poursuive sous la présente transition.
Enfin, le Président a souligné que la solidité institutionnelle et économique de notre pays au sortir de cette transition sera également tributaire de l’action des frères et sœurs de la sous-région ouest-africaine, en particulier ceux de la CEDEAO et de l’UEMOA. Pour sa part, L’Assemblée législative de transition s’investira, chaque fois que de besoin, pour garantir le respect de la coopération sous-régionale et internationale porteuse de justice et de progrès social.
Sur ce, le Président a déclaré ouverte la première session ordinaire de l’Assemblée législative de transition.
La prochaine séance plénière est annoncée pour le jeudi 05 mai 2022 pour un huis clos.
La séance plénière a pris fin à 16 heures 27 minutes.
Ouagadougou, le 05 mai 2022.
Le Président de séance
Pr Aboubacar TOGUYENI
Chevalier de l’Ordre national
Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques
Chevalier de l’OIPA/CAMES
Le Secrétaire de séance
Missa William Sosthène SANOU
Premier Secrétaire parlementaire