Gestion des espaces verts et des réserves administratives et foncières : l'ALT se préoccupe
Les députés, réunis en séance plénière sous la présidence de l'honorable Haoua FOFANA, 2e vice-présidente de l'Assemblée des Législateurs de la Transition (ALT), ont exprimé leurs préoccupations concernant la situation actuelle des espaces verts, des réserves administratives et foncières dans les centres urbains. La question orale avec débat a été posée par l'honorable Assita Bénédicte Françoise Romaine BAILOU et adressée au ministre de l'administration territoriale et de la mobilité, Émile ZERBO.
Face à la Représentation nationale, le ministre ZERBO a apporté des éléments de réponse aux inquiétudes des parlementaires. Il a d'abord tenu à clarifier les concepts d'espaces verts, de réserves administratives et de réserves foncières. Après ces précisions, le ministre a rassuré l'Assemblée qu'un recensement des réserves administratives et foncières dans toutes les régions a été entrepris en 2024 par son département. Concernant les espaces verts, l'opération s'est concentrée sur les communes à statut particulier, à savoir Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Les résultats de ce recensement sont éloquents :
· À l'échelle nationale, 7 076 réserves administratives ont été identifiées, dont 4 894 sont illégalement occupées.
· Dans les communes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, l'enquête a recensé 600 réserves administratives, avec 365 occupées de manière illicite.
Parmi les types d'occupation illégale de ces espaces, on retrouve des lieux de culte, des écoles, des sépultures, des habitations privées, des commerces et des dépotoirs d'ordures.
Le ministre a ensuite exposé aux députés les mesures concrètes prises pour faire respecter la réglementation. Il a souligné qu'en collaboration avec la commune de Ouagadougou, son département a engagé plusieurs actions réglementaires et opérationnelles pour la protection et la restauration des espaces verts. Emile ZERBO a reconnu que, malgré l'adoption de ces textes, des insuffisances persistent dans l'exploitation des espaces verts à Ouagadougou, et que d'autres initiatives sont envisagées pour résoudre le problème. Dans la même dynamique, le ministre a ajouté que plusieurs actions ont déjà été initiées en collaboration avec d'autres départements ministériels pour la protection et la préservation de ce patrimoine foncier.
La Représentation nationale a salué l'engagement du gouvernement à résoudre cette problématique. Les députés ont saisi cette occasion pour encourager l'exécutif à traiter cette épineuse question avec détermination, pour le bien-être et le plein épanouissement de la population.